Dans le contexte de profusion et de confusion normative qui touche le droit de la biodiversité, les méthodes et outils juridiques traditionnels se voient dépassés par la complexité de l’objet, comme du droit lui-même. Face à ce pluralisme juridique désordonné, la méthode de protection intégrée de la biodiversité constitue une voie indispensable pour accorder de la cohérence, de l’effectivité et de l’efficacité à ce droit de la biodiversité éparpillé. La Convention sur la diversité biologique, clef de voute du système juridique de protection de la biodiversité, malgré son caractère intégré, n’a pas réussi à atteindre ce dessein. Le présent travail tente de comprendre les causes profondes de cette inefficacité pour construire l’être et le devoir être du droit de la biodiversité intégrée à partir des éléments ontologiques constitutifs de son essence et de ceux qui ressortent de son existence. Dans une optique de gouvernance internationale, de coopération et de coordination des antagonismes juridiques, cette ébauche de système constitue un portrait flexible et mouvant d’un droit pluriel et complexe qui pour être efficace se doit d’être harmonisé.
