Les pays en voie de développement (PED) sont dotés d’immenses ressources naturelles nécessaires au fonctionnement de l’industrie mondiale. Ils constituent, pour les entreprises et particulièrement les entreprises multinationales, un terrain propice pour l’installation des chaînes de production et d’exploitation des matières premières. Paradoxalement, ces pays sont également dotés d’un espace environnemental nécessaire au maintien de l’équilibre écologique mondial. Cependant, la puissance économique des entreprises multinationales et la fragilité structurelle des PED ne facilitent pas une conciliation équilibrée des intérêts souvent contradictoires. Les entreprises multinationales sont mues par une recherche de maximisation de la rentabilité économique. Elles ont pendant longtemps ignoré les impacts négatifs de leurs activités sur l’environnement. Les différents scandales environnementaux, la rupture des équilibres écologiques avérée par les travaux des scientifiques conduisent à une prise de conscience des opinions publiques et des Etats. Un mouvement mondial de responsabilisation des entreprises en matière écologique connait un développement croissant. Cette prise de conscience collective combinée avec les outils juridiques qui se développent ouvre la voie à une négociation écologique responsable. Les entreprises multinationales, dans les PED, sont invitées ou incitées, grâce aux pressions de certains Etats, des ONG, des associations de défense de l’environnement et surtout de l’opinion publique locale et internationale, à intégrer les considérations écologiques. Cette intégration écologique passe par la prise en compte des intérêts et des attentes des parties prenantes.
